2015 – 2019
Émergence et reconstruction après le tremblement de terre
Samedi 25 avril 2015, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 a frappé le Népal, causant des dégâts énormes et la mort de près de dix mille personnes.
1. La phase d'urgence
Grâce à son réseau de contacts bien établi sur le terrain, Kam For Sud a pu se mobiliser immédiatement pour organiser des opérations de secours pendant la phase d’urgence. Celles-ci se sont concentrées dans les endroits où Kam For Sud était déjà active avant le tremblement de terre, c’est-à-dire là où son intégration dans le tissu social local lui permettait d’agir de manière ciblée, coordonnée et efficace.
Les opérations de première urgence ont consisté en :
- la purification de l’eau pour la prévention des épidémies ;
- distribution de denrées alimentaires et aide financière d’urgence ;
- distribution de logements temporaires (bâches en plastique, tentes, matelas, sacs de couchage) ;
- distribution de panneaux solaires ;
- vérification de la sécurité structurelle des habitations partiellement endommagées.
L’équipe de collaborateurs népalais de Kam For Sud, en particulier la ferme-orphelinat de Tathali – où la base logistique des opérations était initialement située en raison de la résistance sismique des bâtiments –, a fait tout son possible pour contribuer à la réussite du travail d’aide pendant la phase d’urgence.
En Suisse, une task force a géré les différentes opérations à court et moyen terme, avec la contribution, dans la phase d’urgence, de la protection civile tessinoise.
D’autre part, l’important soutien reçu d’une multitude de petits et grands donateurs a donné à Kam For Sud la force de s’engager, après l’urgence, dans la reconstruction d’un village entier.
2. Reconstruction à Saipu
Les défis de la reconstruction après un tremblement de terre sont généralement nombreux :
- le rapport entre l’offre et la demande de matériaux et de main-d’œuvre est complètement déséquilibré ;
- le coût global est énorme ;
- des solutions antisismiques sur mesure, adaptées aux différents contextes, sont nécessaires ;
- les techniques antisismiques doivent être culturellement et économiquement acceptées et reconnues par le gouvernement ;
- dans le cas du Népal, on travaille dans un contexte institutionnel faible et instable.
Il a d’abord fallu construire un camp de base dans le village de Saipu, où les collaborateurs du projet pouvaient séjourner en toute sécurité. Les travaux ont commencé à l’automne 2015 et se sont achevés début 2016, grâce à la contribution substantielle des travailleurs civils et des volontaires. Le camp de base a été construit en bambou (traité pour sa durabilité) et en argile. Il en résulte une construction très flexible (antisismique) et peu coûteuse, qui a également servi de modèle en tant que bâtiment temporaire.
Le projet de reconstruction du village de Saipu a ensuite été structuré en quatre modules distincts.
Module 1
Formation d’une centaine d’artisans maçons et charpentiers pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
Module 2
Soutien technique à la population pour l’application de méthodes antisismiques durables pour tous.
Module 3
Soutien concret à la reconstruction de plus de huit cents maisons privées.
Module 4
Reconstruction d’infrastructures publiques (deux écoles et une maternité).